Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

l'atelier romanesque

18 mai 2013

Le projet dépossédé

Longtemps j’ai cru que les arts m’étaient accessibles. Du moins…que j’aurais pu me rendre utile en charpentant l’un de ces chefs-d’œuvres incontournables de l’esthétique universelle. Je sais, je sais ! L’humilité est avilissante pour qui ne sait pas être honnête envers lui-même. Même que, voyez-vous, les collectionneurs, les amateurs de paperasse et les galeries s’arrachent mes œuvres depuis maintenant vingt ans. Vous avez même poussé l’audace, oui, vous messieurs les faiseurs d’images, jusqu’à me proclamer artiste du sublime, ou je ne sais quelle connerie encore. Ah ! Et j’y ai cru !  Vos compliments lancés en guise de slogans, vos gueulades : « au Génie ! au Génie ! » flattaient mes ambitions esthétiques les plus profondes (attendez, je les ai noté quelque part sur cette feuille). Vous me faisiez miroiter un Moi suprême et vivant, qui saurait être la voix du siècle à l’aide de mes pinceaux. Mais voilà, je crois que vous êtes la cause de ma déchéance artistique. Merde ! Où s’trouve cette foutu bouteille de Château Saint-Clair ?

Permettez-moi, messieurs, un petit  jugement camusien en guise d’explication : «tout le malheur des hommes vient de l’espérance ». Je suppose qu’il parlait de l’espérance qu’ont certains humanoïdes prétentieux de se battre pour un monde plus juste et en paix, j’en sais rien. Reste que ce maghrébin avait bien raison. Pour ma part, je dois vous confesser que cela fait déjà bien longtemps que je travaille sur ma dernière toile, ─ oui, maintenant que j’y pense, cela fait exactement huit ans. Huit années entièrement consacrées à cette œuvre; et je ressens, aujourd’hui encore, les frissons et les tumultes des premiers coups de brosses. Enfin, passons ! Une œuvre bien naïve, je vous le concède : trois immenses traits rouges garochés au rouleau à même la toile, comme des gifles crachées en plein visage. Sur le fond, on voit une image en papier d’un Staline triomphant, moustache proéminente et bras postés dans les airs. Un rien de poésie… Je remarque même, à force de la laisser me pénétrer, qu’une sensibilité démoniaque s’en dégage tant les couleurs sont violentes et expressives; qu’une âme semble fuir la toile. Remarquez, c’est peut-être ma clope qui me grille le cerveau !

Cette besogne m’a longtemps torturé l’esprit. Je dois vous confesser que je plaçais d’énormes attentes en ce tableau. Un étalon en son espèce, la tête de proue de mon monument artistique. En fait, voyez-vous, je comptais, dès le départ, que de mes mains naitrait un monde fantasmagorique et que de mes couleurs se révèleraient les profondeurs crasses de notre âme humaine. J’espérais que mon œuvre soit une illumination des esprits, la révélation de l’humanité... Attendez, je perds mon souffle. Je crois que, ces temps-ci, je fume trop. Le stress, comprenez-moi. Où en étais-je déjà ? Ah oui, l’espérance de Camus ! Ce qui excitait mon désir au plus haut point était d’être considéré par tous comme le guide suprême des Arts, celui qui ouvrirait la marche de la liberté. Vous voyez le topo ?

Mais lorsque je me réveille de cette exaltation, quelque chose d’autre me heurte l’esprit : je découvre alors ma chambre dans sa totale nudité. Une chambre à mon image : vide et sans souffle, délaissée; au milieu traîne mon lit, avec quelques livres éparpillés çà et là. Au fond, là contre le mur en brique, ma toile attend, d’ailleurs sans succès, que je la caresse de mes pinceaux. Elle m’épie et me questionne. Et je plus je m’approche d’elle, à petits pas, plus la réalité me heurte : je n’y vois qu’une toile sans vie, sans chaire palpable. Elle n’est d’ailleurs pas à la hauteur de mes aspirations. Aussi puissante et poignante que je l’ai désirée dès le départ. J’entrevois alors qu’une pièce manque au puzzle, qu’elle manque ce je-ne-sais-quoi de mystérieux qui rendent aux toiles de Van Gogh un cachet presqu’animal et physique. Voyez-vous, l’artiste de notre siècle, le vrai ! est insatiable, maniaque des petits détails; c’est un péteux d’broue qui préfère glander plutôt que de laisser libre cours à son instinct créatif. Résultat : il patauge et se saoule.

Je suis cet artiste… Incapable de terminer ma besogne, peignant de jours et défaisant ma toile de nuits. Une œuvre qui restera à jamais inachevée. Je ne suis pas l’artiste qu’enfant je rêvais d’être, le libérateur des mœurs, l’inventeur d’un nouvel amour; je ne sais pas comment insuffler la vie à cette toile. Bref, messieurs, vous m’avez fait miroiter un avatar de moi-même, et j’y ai cru bordel ! Mais…mais je réalise dorénavant, du haut de mes cinquante ans, que cette toile n’a été que de la poudre aux yeux, et je ne pourrai plus jamais ni peindre ni aimer, ni plus rien ressentir qui soit vital. Mon futur en tant qu’artiste est de rejoindre les autres cochons, et de cracher dans la même fange en gueulant moi aussi : «au Génie ! au Génie !». Créateur d’illusions, j’aime bien l’idée, oui !

Publicité
Publicité
18 mai 2013

"La rose sans épine", disait-il

Le 13 février 1542, minuit

Il paraît qu’elle veut savoir comment se tenir noblement debout lorsque, devant tous ces gens réunis demain, elle sera pendue, éviscérée encore vivante, écorchée et, enfin, découpée en morceaux fins. Elle veut, mentionne-t-on encore, mourir dans la dignité et la haute posture que requiert toute sa prestance de jeune reine. Moi je n’en sais rien. Je ne connais d’elle que ce qu’il faut souffrir d’apprendre à son sujet; si, bien sûr ! il y a bien le fait que c’est une femme que l’on qualifie de jeune, piquante et limite insouciante, comme une courtisane parmi les lions, ou comme une proie que l’on pourlèche à petit feu, lentement, atrocement. 

Je sais aussi qu’on lui a dit, du tac au tac, sans se faire chier : demain, à sept heures précisément, vous serez exécutée. Et là on se permet d’ajouter : reposez-vous. 

Alors voilà, tout est dit. Elle n’a qu’à attendre que le coq se réveille, que ce verdict direct et droit-au-but se concrétise enfin. Elle décide donc de rester seule avec elle-même dans la mansarde de la prison dédiée à la royauté, chassant servantes et pleureuses. J’aperçois également qu’elle a pris la peine, bien avant de les laisser partir, qu’on lui apporte le billot de bois qui lui servira demain de dernier sacrement. On l’a déposé là, posté au milieu de la pièce hivernale. Sans fioritures ni artifices. Ah non, attendez : il y a bien la cavité en son centre, il semble être fait d’un bois archaïque et antique, dédié aux seuls rois, mais je n’en suis pas certain. 

Enfin, peu importe. Je remarque alors que Catherine ─Ah ! au fait, c’est son prénom ─, tout en marchant tranquillement autour du billot de bois, les yeux toujours rivés sur l’objet, se dévêt de chacun de ses morceaux de linge, tranquillement, sans crier gare. Un pas lent et presque félin, tant les gestes semblent vouloir apprivoiser l’objet boisé. Je l’admire, posté dans le coin de la pièce, se libérer de sa chemise de nuit, passer le bras autour du corset, retirer les jarretières; cette juvénilité semble éclore sous mes yeux, se matérialiser après chaque impulsion qu’elle impose à son corps. Une effigie que je contemplerais et contemplerais encore, jours et nuits, sans fin, sans ennuie. Une beauté outrageante qui force à l’admiration. 

Étrange créature ! Je crois qu’elle cherche à sentir la nudité de sa peau contre le froid du billot, caresser le bois dans une violente étreinte. Elle semble chercher du réconfort, elle qui médite, qui échafaude des pensées concernant sa folle destinée; destinée qui fut, depuis l’âge précoce, vécue comme un constant déracinement. À ce sujet, je sais de source sûre qu’elle fut très tôt séduite comme une vulgaire catin, puis contrainte, par je ne sais quelle abjection humaine, d’acquiescer aux hardiesses sexuelles du roi Henri VIII. Cet ogre de pestilence et d’obésité, sa jambe gauche crachant de la suppuration infecte à qui le demande. Enfin, je m’en fou, à l’heure qu’il est, il a déjà trouvé une autre séduisante pour l’occuper. 

J’ai eu raison de contempler cette jeune femme, elle qui, délicatement, pose sa tête contre le bois, ne perdant pas l’occasion d’une caresse trop souvent déclinée. It makes my heart die to think what fortune I have that I cannot be always in your company

, écrivait-elle un soir à son amant, ce page personnel du roi, dans un mouvement de folie et d’emportement. Cette lettre fatidique, devenue la seule preuve de sa déloyauté envers Henri, son époux, était un message d’espoir dépêché au seul homme qui l’ait réellement aimé; Culpeper, Culpeper. Pour lui, et pour lui seul, sa vie trouvait son sens parmi tant d’hypocrisie. I heartily recommend me unto you, praying you to send me word how that you do. Elle en perdra la tête.

Comme elle semble sereine, les yeux clos, sur son billot de bois ─ cet objet parait deviner ses pensées; comme j’aimerais m’approcher d’elle, savourer son parfum, caresser ses longs cheveux dorés; comme j’aimerais partager ses tourments, moi qui éprouve tous ses souvenirs. Elle relève la tête, lentement, dans une attente infinie, avant de déposer sa main droite sur sa nuque, ressentant la présence d’une lame logée contre son cou. Je crois qu’elle veut palper son corps avant qu’elle ne perde la vie, demain. 

Les yeux fermés, maintenant ! Ah, d’accord, je comprends : elle cherche à se remémorer les caresses échangées avec Culpeper, l’étreinte lascive de ses mains contre son corps. Ces nuitées, pendant lesquelles, loin de la surveillance du roi, elle s’abandonnait à cet homme qui fut la seule chose qu’elle eut réellement désiré au court de son existence. Le reste ayant été chamboulé de l’extérieur, malgré elle, contre elle. De cet amour passionnel survint la sentence de mort des deux amants, l’effondrement moral, et, enfin, la tête de Culpeper exposée bien en vue sur une lance du pont de Londres. Juste avant qu’ils ne se quittent, je crois qu’elle lui a chuchoté ces paroles: I would you was with me now that you might see what pain I take in thinking of you. Ses derniers mots de jeune reine.

 Une heure avant l’exécution. Il fait un grand soleil, chose rare dans la ville brumeuse. Je suis là à encore observer chacun des faits et gestes de Catherine. Toute la nuit à attendre et à la regarder rêvasser. Je la vois maintenant danser, faisant tournoyer sa robe blanche. Sa main qui gambade de gauche à droite interpelle les souvenirs de sa vie : les robes de grands, les bijoux ruineux offerts par Henri, les draps et porcelaine de Chine, tant d’élégance qui contraste avec sa jeunesse miséreuse dans la maisonnée de Lambeth; la naïveté de ses anciennes courses dans les bois; son corps trop gracile pour les corsets. Je crois que ces débris de vie se fracassent en son esprit. Une danse que je qualifierais d’existentielle, avec sa part d’amertume.

Le 13 février, sept heure précisément. 

 

29 mars 2012

Démesure

J’ai embrassé le lointain.

Allais-je admirer ce dont tout homme espère :- un peu de fantaisies, de sarcasmes, un rien de folies? N’avais-je, au fond, rien d’autre à perdre que d’espérer ce jour du départ? Il me fallait affronter, mettre à l’épreuve. Je devais déguerpir!

Je suis donc parti au loin conquérir l’homme renaissant. Cette quête des Orients, ce fantasme des a prioris.

xxx

Je me souviens : perdu sur une île aux larges de Taïwan, je venais de m’assoupir près d’un récif. L’aube achevant m’y forçait, apportant avec elle aventures et explorations. J’étais assis, éperdu! Au loin se devinait le continent chinois, ses folies, ses attentes; et, tout autour, des arômes d‘épices venait doucement caresser mon visage. Tout près de moi, dans une palette de couleurs sombres, l’océan se donnait à moi comme une sœur qui m’aurait bientôt soulagé de mes peines. Je l’admirais se remuer dans son lent va-et-vient, et j’épiais chacun de ses gondolements.

Après quelques instants, une petite barque m’est apparue au milieu des déchets, faite d’un bois pourri. Cette épave me semblait alors comme une apparition de l’infini, l’espérance de toutes les possibilités. Ne pourrais-je pas ainsi atteindre aussi bien Singapour que Sydney; voguer ailleurs, partout, sans fin?

Je levai alors une à une mes craintes et mes faiblesses et j’accourus vers l’Océan, éperdu, ivre de joie. L’haleine ne me suffisait déjà plus : j’enlevais mes bottes et tous mes habits, avant de me jeter à l’eau. Mes bras se sont alors agités, et tout mon corps tendait vers le bateau comme un arc convulsé. Je devais l’atteindre, le palper. Ah! Se sentir dans un pays étranger en homme libre. Se savoir si près du but.

Une fois monté à bord, entre deux bouffés d’air frais –je me souviens encore de l’odeur infecte et putride de l’eau-, je me suis allongé au fond de la barque, à mon aise. Couché, j’admirais le ciel se dégrader progressivement en différentes teintes de bleus, avant que la journée ne s’assombrisse sous une nuée d’étoiles. La nuit se dénudait alors et me recouvrait de son voile.

Je ne me sentais plus en Chine, ni même sur terre : j’enlaçais l’espace d’un seul regard. J’étais ici et partout à la fois. J’aurais pu me mettre à voler, à peindre par-delà les cieux; j’aurais pu me percher sur cette lune qui me dévisageait, pour y accrocher photos et souvenirs. Je me sentais danser, virevolter, prendre forme devant ce spectacle féérique.

L’essentiel de ce voyage venait de se réaliser : vivre, pleinement vivre l’existence en ressentant pleinement un pur moment.

Puis la Chine ultramoderne s’est peu à peu matérialisée. Elle m’est soudainement réapparue. Et, revenu à moi, je reprenais conscience des immeubles et du bruit environnant, des avions qui me survolaient, aussi bien que du froid qui me tiraillait. L’existence fourmillait de vie, sans moi, malgré moi. Il me fallait regagner la côte, et laisser voguer ce bateau qui m’hébergea l’espace d’une nuit. The show must go on, comme on dit.

28 février 2012

Essai I

Je suis présentement en train de réécrire une pièce de théâtre que j'ai écrite en entier lorsque j'avais à peine 19ans. Mais, l'ayant faconné d'un seul trait, sous le seul joug de l'inspiration, je ne l'ai jamais retouché.

Je publie ici de façon publique une trace de mon "laboratoire" romanesque, en ne vous montrant que la version d'aujourd'hui. Vous verrez, je l'espère, les débuts d'un écrivains en devenir!

La pièce, intitulée Orphée, fils divin, est une réécriture du texte de Virgile. Alors, histoire de vous mettre en contexte, je vous présente ici le début d'une scène (Acte III, scène I), dans lequel un personnage -Ariel, une fée inspirée de Shakespeare capable de créer ce qu'il veut- engendre les Enfers. Nous assistons à son oeuvre; nous le voyons opérer.

Bonne lecture!

            Dans une brume opaque au tournant grisâtre, une porte aux cassures épaisses –celle même qui a vu le monde engendré- surgit du sol derrière Ariel. Elle a pour seul motif une tête de serpent à gueule ouverte, et, éclaboussée des pires entrailles, cet orifice ainsi créée porte préjudice au bucolique paysage du Péloponnèse.

            Sous son regard créateur, Ariel fait crier cette sauvagerie : on y entend surgir de toute part les hurlements par millier des damnés brûlés à vif; les anciens vivants beuglent d’un cri strident leur rage de vivre. Et, virevoltante, cette cacophonie fait voix commune à la souffrance humaine. –La tombe est le damné; le damné la bête à danser : ainsi souffrent les éternels exclus. -L’Enfer ainsi enfantée.

11 février 2012

Du courage en Littérature

Sans parler d'immenses enjambées, je persiste à croire qu'écrire n'est pas simplement une question de publication. Encore moins de produire à la chaine de simples torchons à propos de la première idée venue. -Il y a des choses qui se disent, d'autres qui se taisent.

Je crois que le lecteur mérite ce qui se fait de mieux, de plus poli et de plus sophistiqué. Stendhal disait à ce sujet, fort adroitement, qu' "il faut du courage à l'écrivain presque autant qu'au guerrier ; l'un ne doit pas plus songer aux journalistes que l'autre à l'hôpital".

Ce que cela signifie, mes amis, c'est qu'il faut oser, jusqu'au plus profond de notre être, le fait de supporter l'acte d'écriture. Le journaliste, ou le critique, ou l'ami sceptique..., sauront juger du travail honorablement accompli.

Il n'y a pas lieu de s'auto-censurer en pensant à ce que d'autres penseront. Encore moins de le cacher pour soi.

Je vous l'accordes: c'est une bien simple chose que de l'affirmer, lorsque l'action n'accompagne pas la parole. J'ai moi-même eu l'obsession stérilisante d'être épié et traqué. Jugé et condamné, sans raison apparente.

Mais jusqu'en mon fort intérieur, et avec tout ce que cela comporte de conséquences, j'ai la ferme conviction qu'il me sera enfin permis d'écrire une oeuvre aussi superbe qu'intelligente, qui saura porter le lecteur plus haut que toutes joies et gloires!- L'amant juste saura trouver ce qui s'offre à lui, dans la Beauté que j'aurai engendrée ; aussi bien les spasmes d'extases que la pureté mélodique.

Ce qui se trame ici, c'est une fabuleuse création en devenir. Quelque chose d'épouvantable autant que somptueux, à l'égal des Dieux et des Monts. -Un voyage, quelque part en pays surpeuplé, avec comme compagnon de route la seule satisfaction d'énfanter le sublime. Voilà, c'est une gentille promesse.

En d'autres mots, je veux produire une sensation qui fasse penser à ça : j'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ;  des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse. -Pure musique!

Osons! -Ayons le courage!

Publicité
Publicité
9 janvier 2012

Bienvenue!

Bonjour à tous!

Comme c'est ma première expérience dans le domaine virtuel des Lettres, il est normal qu'il n'y ait, pour l'instant du moins, aucun article sur ce blog. Mais avec l'acharnement et la passion qui m'habitent, je compte écrire et produire maintes oeuvres littéraires.

Car sachez une chose : je suis ici pour remédier à une panne d'écriture qui perdure depuis presque trois ans. Je me sens comme Kafka devant l'incessante angoisse d'écrire, comme un obstacle qui semble prendre forme autour de moi...et qui m'empêche d'écrire. Avec le temps, j'ai compris une chose essentielle : j'avais tout simplement peur d'exprimer au grand jour les idées qui me sont les plus chères, c'est-à-dire que je me considère, non sans humilité, comme l'un des écrivains du XXIe siècle!

Or, problème : comment être un homme d'écriture d'envergure universelle, si je n'écris absolument rien. Solution : ce blog.

Je m'explique.

Avec les voyages et les diverses rencontres, j'ai compris que j'étais quelqu'un de foncièrement pudique. Pas seulement sur le plan physique, mais surtout au niveau de mes idées. Une peur de la critique immobilise ma plume, au point de la morfondre avec une dose de honte et de culpabilité.

Et avec les millions de projets qui se heurtent à mon cerveau, et avec tous les mondes inimaginables qui se forment à moi, je n'avais d'autre choix que d'écrire, de sortir en jets de lumières ce qui m'habite depuis toujours : l'oeuvre littéraire majeure que j'écrirai sous peu.

Bref, je me devais d'écrire, peu importe le prix à payer. Il en est de mes tripes, de l'essence même de ma personne.

Ce blog, que je désire en constante évolution, perpétuellement chaotique, est la solution, le remède!

Bonne lecture, et ne vous gênez surtout pas pour commenter, ou, ce qui est mieux pour mon écriture, de critiquer mes oeuvres.

 

Publicité
Publicité
l'atelier romanesque
  • En tant qu'atelier littéraire virtuel, ou lieu de diverses expérimentations, ce blog est le moyen de parfaire mon style littéraire; je ferai jongler les mots. L'objectif viscéral, presque charnel, est de mener à l'écriture de mon roman. Bienvenue!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité